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une composante de l'Université de Lorraine

Un peu d'histoire...

Detail Sainte Apolline Heures DEtienne Chevalier Enluminees Par Jean Fouquet

Un peu d'histoire...

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Introduction et définitions

Le terme de « dentiste » apparait avec Ambroise PARE (XVIe siècle), le père de la chirurgie moderne. La dentisterie correspond à toute activité de soin des dents et de la cavité buccale et est réalisée par le « chirurgien-dentiste ». Ce terme provient de l’ouvrage de Pierre Fauchard (considéré comme le père de la profession au XVIII° siècle). Les ancêtres des chirurgiens-dentistes actuels sont les barbiers chirurgiens ainsi que les maîtres chirurgiens.

Longtemps les dentistes étaient associés à des charlatans. Ce sont ceux qui parlent avec emphase en particulier sur les foires, vendent des drogues et arrachent parfois les dents (depuis la peste noire de 1349).

La lorraine se compose de 4 départements : Meurthe et Moselle, Meuse, Moselle et Vosges.

Avant 1770 et la création du Collège Royal de Chirurgie de Nancy, la formation a été essentiellement pratique. Il y avait un certain retard de la Lorraine par rapport à la France

L'accès aux soins a souvent été très différent entre les communautés urbaines et rurales. Dans le temps, l'arrachage des dents à la campagne a pu se faire majoritairement chez le maréchal Ferrant.

C’est à Nancy que se trouve le siège actuel de la faculté de Chirurgie Dentaire.

La région est actuellement le site majeur du recrutement des étudiants de la faculté de Chirurgie Dentaire de Nancy.

 

Sainte Apolline

Sainte Apolline UFR OdontologieMichel Jamar "Sainte Apolline", 1967, Salle Sainte Apolline, UFR Odontologie, Nancy (Université de Lorraine/CHU de Nancy)

Sainte Apolline, patronne des Chirurgiens dentistes, est une sainte de l'église catholique chrétienne invoquée par ses croyants lors de maux de dents. Dans une salle autrefois destinée à la soutenance des thèses et aux réunions des conseils de la Faculté d'odontologie, nous pouvons aujourd'hui encore admirer une grande fresque de 2 m 50 de haut et 2 m de large la représentant. 

D'après son auteur :

"En bas, à droite de la fresque nous remarquons un écusson en forme de losange entourant une palme, l’ensemble surmonté d’une couronne. Ceci pour rappeler que Sainte Apolline était  vierge, martyre et de sang royal.

Dans la partie haute nous voyons le bûcher (dans lequel elle s’est jetée pour aller vers Dieu en s’immolant et fuir ses bourreaux) dont la fumée se mêle à l’orage qui s’accumule sur le monde antique.

Dans sa main droite figure l’instrument de son supplice, une tenaille (et non pas un davier) et le serpent qui pour les Anciens était le signe de la connaissance du bien et du mal par le poison qui peut être mortel ou curatif selon la dose employée (Le caducée).

La main gauche, tient la lampe à huile (le bec bunsen de nos laboratoires), la flamme de cette lampe à huile évoquant la lumière apportée par le Nouveau Testament. En dessous, une jarre renversée qui s'écoule formant une marre (comme signe du verseau pour le mois de février pendant laquelle est fêtée Sainte Apolline et, en même temps, fait allusion au crachoir...)

En haut, à droite, attisant le bûcher, les méchants Romains représentés par trois silhouettes sombres parmi lesquelles il est loisible d’imaginer, avec beaucoup d’humour, l’examinateur, le contrôleur du fisc et le praticien conseil !

Enfin, le fond offre, sur un mur brisé, les pierres du monde antique qui vont servir à la construction du monde moderne."

Cette fresque voulait marquer la création des Ecoles Nationales de Chirurgie Dentaire (Décrets de 67) qui deviendront Facultés de Chirurgie Dentaire. C’en était fini de l’Institut dentaire de la Faculté de Médecine, c’était la naissance de l’autonomie de l’Odontologie…

 

Pour en savoir plus :

 

 

Sainte Apolline Heures DEtienne Chevalier Enluminees Par Jean Fouquet

Sainte Apolline Heures d'Étienne Chevalier, enluminées par Jean Fouquet.

Musée Condé, Chantilly, R.-G. Ojeda, RMN / musée Condé, Chantilly.

Fouquet a mis en scène le martyre de sainte Apolline comme un mystère.

Un rideau d'arbres doublé d'un clayonnage limite le devant de la scène.

Avec des gestes démonstratifs, les bourreaux, sur l'ordre de Dèce, ligotent la martyre, lui immobilisent la tête en tirant ses cheveux et lui arrachent les dents.

Tandis qu'un fou, au geste obscène, déambule avec sa marotte, le régisseur, baguette en main, dirige l'ensemble du jeu et  les musiciens.

Décor et tribunes ferment le théâtre : à gauche le paradis, au centre les spectateurs et à droite, l'enfer.